Rencontre avec Hélène Apter

Membre du jury du Prix de l’adaptation en sous-titrage d’une série

En tant que membre de l’ATAA, qu'avez-vous pensé de la création de l'Extra Bille ?

C’est fantastique ! Fantastique de mettre en lumière les professionnels qui œuvrent pour notre métier, et de célébrer leur travail. Il est important de valoriser ces personnes qui contribuent à l'ATAA, souvent discrètement et depuis de nombreuses années. Par ailleurs, c'est une belle manière de se souvenir de Samuel Bréan, qui s’est tellement investi dès la création de notre association. Cette distinction permet de perpétuer son héritage. Plus généralement, l’Extra Bille aura pour effet de renforcer notre communauté.

Rencontre avec Julie Loison-Charles

Jurée du Prix ATAA 2024 de l'adaptation en sous-titrage d’une série anglophone

Comment êtes-vous devenue jurée pour les Prix ATAA ?

Je suis maîtresse de conférences à l'université de Lille, où j'enseigne la théorie et la pratique de la traduction – notamment littéraire – aux étudiants de Master qui se dirigent vers la traduction audiovisuelle. Il s'agit de l'un de mes domaines de recherche, pour lequel je publie des articles sur les auteurs et autrices de doublage. C’est dans ce cadre que j'ai contacté Vanessa Azoulay, autrice du sous-titrage de la série And Just Like That (reboot de Sex and the City). Je travaillais à l’écriture d’un article sur la traduction du pronom non binaire « they » et voulais l’interroger sur ses pratiques et sur son utilisation du point médian. C'est à ce moment qu'elle m'a proposé de rejoindre le jury sous-titrage pour le prix ATAA.

Le jury 2024 du Prix série sous-titrage

Cérémonie des prix de l'ATAA 2024

Vendredi 31 mai, la 12e édition de la remise des Prix de l’ATAA s’est ouverte devant un parterre de 250 convives rassemblés dans l’auditorium Debussy-Ravel de la Sacem. Réunissant de nouveau cinéma et séries, la cérémonie a récompensé de quatre prix d’adaptation six autrices et un auteur pour l’excellence de leurs sous-titres ou de leur doublage. Retour sur cet événement qui restera gravé dans les mémoires.

Plein d’un enthousiasme communicatif, le jury cinéma n’a pas caché son plaisir de remettre le Prix de l’adaptation en sous-titrage d’un film anglophone à Anne Crozat, ravie de transformer l’essai pour cette troisième nomination ; et à Jean Bertrand, lauréat du Prix de l’adaptation en sous-titrage d’un film non-anglophone. Ému aux larmes, ce dernier ne s’imaginait pas remporter le trophée pour un film traduit de l’allemand et traitant de l’insoutenable solution finale imaginée par les Nazis…

Anne Crozat, lauréate du Prix cinéma sous-titrage d'un film anglophone pour "Renfield"
Jean Bertrand, lauréat du Prix cinéma sous-titrage d'un film non anglophone pour "La Conférence"

Journaljuin 2024

Vie de l'ATAA
27/06Réunion du conseil d'administration à Paris et en ligne à 10h30 lien pour participer en lignehttps://us06web.zoom.us/j/88230116088?pwd=bCMjaFIRktZcZWQ2Htl7WZMJS9aBO0.1ID de réunion: 882 3011 6088 Code secret: 401065
Relations avec les clients
27/06Réunion périodique avec Netflix France
Institutions
26/06Réunion de restitution de l'observatoire des artistes auteurs
Institutions
25/06Réunion du conseil d'administration de la 2S2A, reportée à septembre
Associations soeurs
21/06Assemblée générale du SNAC
Institutions
20/06Assemblée générale de la SACEM
Institutions
19/06Assemblée générale de la SCAM, clôture du vote à distance le 17 juin
Associations soeurs
14/06Première réunion inter-organisations pour une création humaine
Associations soeurs
13/06Atelier Vers une (ré)conciliation des nouvelles technologies avec le droit d'auteur, organisé par le SNAC

Journalmai 2024

Prix ATAA
31/05Prix Séries Sous-titrage et Doublage, et des Prix Cinéma Sous-titrage à la SACEM
Vie de l'ATAA
30/05Réunion du conseil d'administration.
Institutions
27/05Réunion de restitution de l'observatoire des artistes auteurs
Institutions
21/05Participation à une réunion portant sur l'étude des données relatives aux revenus des artistes-auteurs de 2019 à 2022 (sillage du rapport Racine), au ministère de la Culture
Associations soeurs
16/05Première conférence européenne sur le droit d'auteur dans la traduction audiovisuelle organisée par l'AVTE.

Journalavril 2024

Vie de l'ATAA
29/04Réunion du conseil d'administration
Institutions
26/04Réunion sur le RSA (ministère de la Culture)
L'Écran Traduit
25/04Lancement du hors-série spécial Samuel Bréan
Institutions
23/04CA de la SSAA
Médias
22/04Interview podcast traduction de scénario

Journalmars 2024

Formations
28/03Intervention auprès des étudiants du master Traduction et Adaptation Cinématographiques de Lille.
Associations soeurs
25/03Nuit des artistes-auteurs pour la création d’un statut européen d’artiste auteur (Ligue des auteurs pros).
Vie de l'ATAA
21/03Réunion du conseil d'administration
Associations soeurs
08/03Réunion du groupement audiovisuel du SNAC.
Associations soeurs
07/03Pré-conférence en ligne de l'AVTE sur le droit d'auteur dans la traduction audiovisuelle.
Institutions
06/03Réunion du groupe parlementaire européen des "amis de la culture", autour du droit d’auteur à l’ère numérique et des effets de l’IAG.
Formations
05/03Intervention auprès des étudiants du master pro Tradaptation : sous-titrage et doublage de Nice.

L'Odyssée d'Ameli

Récit des 10 (premiers) mois d'aventure d'un auteur
pour faire valoir ses droits à l'assurance maladie

En avril 2023, je suis victime d’une commotion cérébrale suite à un accident de voile. Dès ma sortie d’hôpital, une semaine après l’accident, mon médecin traitant me prescrit un arrêt de travail. Je transmets ces éléments et mon bulletin d’hospitalisation à l’Assurance maladie. Près de 10 mois plus tard, je reste encore un peu convalescente et surtout éberluée par cette expérience directe et précise des dysfonctionnements de l’Assurance maladie, qui fut aussi l’occasion de trouver quelques astuces pour s’en sortir moins mal.

Dès le mois de mai 2023, donc, je reçois plusieurs courriers me demandant d’envoyer différents justificatifs pour des périodes de chômage, des activités salariées ou d’auto-entrepreneur, auxquels je réponds, lentement, mais systématiquement avec des éléments attestant de ma situation d’auteur indépendante à jour de ses cotisations. Normalement assurée, donc.

Au mois de juin, je reçois enfin confirmation que mon premier arrêt de travail a bien été pris en compte. Ouf ! Je réalise à cette occasion qu’il ne démarre qu’une semaine après mon accident. Je décide de ne pas m’en plaindre : après tout, j’aurais été en vacances cette semaine-là et je préfère consacrer mon énergie à d’autres sujets plus importants.

Le 11 juillet, l’Assurance maladie m’informe par un courriel « important » (j’avais anticipé !) sur sa plateforme que je n’ai pas transmis mon arrêt de travail de prolongation dans le délai légal de 48 heures. J’ai en effet fait le choix de ne demander que des arrêts de courte durée, dans l’espoir de pouvoir reprendre mon activité plus rapidement et sans abuser du système. Cela multiplie cependant les formulaires successifs à remplir, transmettre et traiter, pour mes médecins, l’Assurance maladie et moi. Alors j’ai en effet envoyé l’arrêt en question avec quelques jours de retard. Car ma réactivité est encore affaiblie (ma réflexion, ma mémoire et l’ensemble de mes fonctions cognitives ont été affectées par l’accident, la récupération se fait normalement, mais très, très lentement). Et mon médecin transmet parfois lui-même l’arrêt de travail par internet à l’Assurance maladie, je n’ai donc pas le réflexe de le faire moi-même. Mais j’ai commis une erreur. Et le message porte la mention suivante, en gras qui fait peur :

En effet, la réglementation nous autorise à réduire en tout ou partie le montant de vos indemnités journalières en cas de récidive.

Cette menace me permet de réaliser que je n’ai perçu, depuis le 20 avril, aucune indemnité. Je suis à cette époque rémunérée pour les travaux réalisés avant mon accident, payés comme de coutume dans les deux mois qui suivent la livraison du travail. Il m’a donc fallu un peu de temps pour constater le retard de versement de l’Assurance maladie. Évidemment, rien ne m’autorise pour autant à « réduire en tout ou partie le montant » de mes cotisations sociales, même « en cas de récidive », mais passons...

Journalfévrier 2024

Associations soeurs
28/02Réunion avec l'IGDA pour préparer une table ronde sur la place de l’IAG dans le jeu vidéo.
Vie de l'ATAA
28/0215 h : Deuxième conseil d'administration de l'exercice.
Formations
21/02Intervention auprès des étudiants du master de l'ITIRI à Strasbourg
Institutions
06/02Conseil d'administration de la sécurité sociale des artistes auteurs

7e édition : Prix de la traduction de documentaires audiovisuels

Appel à candidatures - février 2024

2024 est une année bissextile. Une année où un petit jour se glisse, l’air de rien, dans les interstices du calendrier : ne serait-ce pas l’année où, vous aussi, vous vous glisserez hors de votre caverne de dictionnaires pour briller au grand jour ? Allez, c’est dit. Cette année, vous postulez au Prix de la traduction de documentaires audiovisuels.

Quoi quand qu’est-ce ?

Ce prix, organisé en partenariat avec la Scam, braque les projecteurs sur ceux et celles qui, par leur travail, rendent accessibles les programmes étrangers au public français : les traducteurs et traductrices de documentaires.

Chaque édition, c’est l’occasion de décortiquer les adaptations qui ont rythmé votre année, de plonger dans la matière de traductions fluides, pointues, inventives. D’entendre des voice-over qui claquent, de lire des sous-titres qui tapent juste. De se passionner pour des sujets improbables. De s’interroger sur ce que l’on considère une bonne adaptation française, d’en débattre au sein du jury. De se retrouver avec le reste de la profession lors de la cérémonie de remise du prix pour faire le point sur le métier et se souvenir de la puissance des liens du collectif.

« Tout ça, vraiment ? N’en jetez plus, j’y vais ! »

Comment participer ?

Pour vérifier que votre candidature répond aux critères du Prix, n’hésitez pas à consulter l’appel à candidatures et le règlement de l’édition 2024. Les candidatures concernent les documentaires diffusés à la télévision et sur plateformes entre le 1er mars 2023 et le 29 février 2024.

À noter : la présence d’une membre du jury travaillant chez EVA Strasbourg exclura pour cette édition les adaptations réalisées pour ce laboratoire.

Pour soumettre votre candidature, rendez-vous sur le formulaire en ligne. Vous pourrez joindre les éléments (vidéos et scripts VO et VF) en suivant un lien à la fin du formulaire.

Année bissextile, on avait dit ? Le formulaire sera actif du 29 janvier au 29 février 2024.

Si vous souhaitez participer, mais que vous avez des difficultés à vous procurer les éléments manquants (la vidéo VF/VOST, notamment), pensez à déposer votre candidature avant la date-butoir : vous pourrez toujours nous envoyer les éléments ensuite.

En cas de doute sur la validité ou la pertinence d’une candidature, n’hésitez pas à nous écrire : prix-documentaire@ataa.fr

Journaljanvier 2024

Vie de l'ATAA
23/011er conseil d'administration de l'exercice 2024
Relations avec les clients
18/01Accompagnement du collectif pour le rendez-vous avec VSI
Vie de l'ATAA
18/01Assemblée générale de l'ATAA
Institutions
16/01Conseil d'administration de la sécurité sociale des artistes auteurs
Vie de l'ATAA
11/01Ouverture de la plateforme de vote pour l'assemblée générale de l'ATAA
Vie de l'ATAA
01/01Ouverture de la campagne d'adhésion

Rencontre avec Claudia Faes, lauréate du Prix ATAA de la traduction de documentaires audiovisuels

Lors de la cérémonie, vous avez tenu à poser devant l’objectif avec Juliette Coupat et Claire Breton, finalistes du Prix. Pourquoi était-ce important pour vous ?

J’aime beaucoup cette photo ! C’est la seule image de nous trois. Selon moi, il est essentiel de valoriser l’ensemble des adaptateurs et adaptatrices. Dans la réalité, il est possible de se considérer comme des concurrents… Mais selon moi, c’est l’esprit d’entraide et la bienveillance qui permettent de durer dans ce métier et de tenir le coup. Dans notre secteur d’activité, nous connaissons une forte pression, soit parce que nous sommes en PLS en attente d’un projet ; soit parce que quatre programmes formidables nous sont proposés en même temps. Nous disons « oui » à tout, tant nous appréhendons les périodes de vaches maigres. Ensuite, les éléments n’arrivent pas, les délais deviennent tendus… Nous nous sentons constamment sur la brèche. D’où l’importance d’avoir un entourage de confiance avec qui se serrer les coudes. Ce sont des personnes qui nous recommandent sans se sentir en danger ou qui nous cooptent sur un projet dont le délai est trop court. Ce climat positif me semble fondamental.

Claire Breton, Claudia Faes et Juliette Coupat (crédit photo : Brett Walsh)