Rencontre avec Hélène Apter

Membre du jury du Prix de l’adaptation en sous-titrage d’une série

En tant que membre de l’ATAA, qu'avez-vous pensé de la création de l'Extra Bille ?

C’est fantastique ! Fantastique de mettre en lumière les professionnels qui œuvrent pour notre métier, et de célébrer leur travail. Il est important de valoriser ces personnes qui contribuent à l'ATAA, souvent discrètement et depuis de nombreuses années. Par ailleurs, c'est une belle manière de se souvenir de Samuel Bréan, qui s’est tellement investi dès la création de notre association. Cette distinction permet de perpétuer son héritage. Plus généralement, l’Extra Bille aura pour effet de renforcer notre communauté.

Rencontre avec Julie Loison-Charles

Jurée du Prix ATAA 2024 de l'adaptation en sous-titrage d’une série anglophone

Comment êtes-vous devenue jurée pour les Prix ATAA ?

Je suis maîtresse de conférences à l'université de Lille, où j'enseigne la théorie et la pratique de la traduction – notamment littéraire – aux étudiants de Master qui se dirigent vers la traduction audiovisuelle. Il s'agit de l'un de mes domaines de recherche, pour lequel je publie des articles sur les auteurs et autrices de doublage. C’est dans ce cadre que j'ai contacté Vanessa Azoulay, autrice du sous-titrage de la série And Just Like That (reboot de Sex and the City). Je travaillais à l’écriture d’un article sur la traduction du pronom non binaire « they » et voulais l’interroger sur ses pratiques et sur son utilisation du point médian. C'est à ce moment qu'elle m'a proposé de rejoindre le jury sous-titrage pour le prix ATAA.

Le jury 2024 du Prix série sous-titrage

L’ATAA célèbre Claudia Faes, lauréate du Prix ATAA de la traduction de documentaires audiovisuels 2023

Pour sa 6e édition, le Prix de la traduction de documentaires audiovisuels a été décerné à Claudia Faes pour l’excellence de son adaptation du documentaire Et si le monde tournait rond ? de Nigel Walk et Richard Dale pour EVA Strasbourg et Arte. Retour sur image de la cérémonie qui s’inscrivait dans le cadre de l’Année du documentaire, événement inédit suggéré par la Cinémathèque du documentaire et soutenu par le CNC en collaboration avec la Scam.

Le jury 2023 qui réunissait Anthony Beauvois (traducteur de l’audiovisuel), Ariane Carbonell (responsable des traductions et du sous-titrage pour Netflix), Philippe Kurzawa (directeur artistique pour EVA Vanves), Marie Laroussinie (traductrice de l’audiovisuel, co-lauréate du Prix de la traduction de documentaires audiovisuels en 2022) et Elsa Vandaele (traductrice de l’audiovisuel, mention spéciale du Prix de la traduction de documentaires audiovisuels en 2022), a félicité Claudia Faes pour la grande qualité de son travail sur le documentaire consacré à l’économie circulaire Et si le monde tournait rond ? A la fois d’actualité et visionnaire, cette réflexion sur l’avenir de nos déchets et le gaspillage alimentaire bénéficie d’une version française en tout point remarquable, par l’accessibilité des explications scientifiques et la personnalisation de chaque intervenant. Le jury a aussi salué le soin apporté par Claudia Faes à la rectification subtile de quelques maladresses de la VO.

Anthony Beauvois, juré, et Claudia Faes, lauréate (crédit photo : Brett Walsh)

Rencontre avec Lucinda Treutenaere

Lauréate du prix ATAA de l’adaptation en sous-titrage d’un film anglophone

Crédit photo : Rémi Poulverel

Bravo pour l’adaptation de Fisherman’s Friends ! Lors de la cérémonie, le public a pu mesurer à vos cris de joie, l’importance que ce Prix ATAA représente pour vous.

C'était une soirée incroyable ! À l’annonce de nos Prix, Emmanuel Menouna Ekani, Éléonore Boudault et moi-même avons littéralement explosé de joie. Ce moment a tellement été chargé en émotions que j'ai eu du mal à m'en remettre. J’étais comme sortie de mon corps. Je n'aurais jamais imaginé remporter ce Prix. Ma nomination me suffisait : c’était déjà une reconnaissance incroyable. Heureusement que Céline Merlin, la responsable de notre service à Titrafilm, m'avait suggéré de préparer un discours. « On ne sait jamais… », disait-elle. Quel précieux conseil ! Sinon, j'aurais été totalement incapable de dire quoi que ce soit sur scène.