Souvent, nos clients, ou les labos à qui ils délèguent la supervision des adaptations, nous demandent une harmonisation entre version sous-titrée et version doublée. Idéalement, les équipes travaillent conjointement, partagent une bible, et si elles en ont le droit, décident ou non de s’échanger leurs textes. Mais parfois, la communication ne se passe pas aussi bien, soit parce que les calendriers sont trop décalés, soit parce que des auteurices rechignent, soit encore parce que nous ne sommes pas mis en contact par les intermédiaires.
Le pire cas de figure est quand l’intermédiaire se donne le droit d’envoyer les textes des auteurices d’une version à celleux de l’autre, sans même les en avertir. J’ai été dans cette position de recevoir un texte de doublage dont on me demandait de reprendre certains points essentiels. Je ne connaissais pas l’autrice personnellement, je savais seulement qu’elle avait fini son travail d’adaptation. Comme j’avais aussi fini le mien, je voyais cela comme une simple relecture d’harmonisation, à la demande du client. Alors j’avoue, je ne me suis pas posé plus de questions. J’aurais dû.