Retour sur la 13e cérémonie des Prix fiction de l’ATAA

Jeudi 5 juin 2025, la cérémonie de remise des prix de l’ATAA s’est ouverte sur un discours de Stéphanie Lenoir. Pleine d’admiration pour le travail des auteurices, la nouvelle présidente de l’association a comparé les professionnel·les de l’adaptation audiovisuelle à des illusionnistes capables de faire croire aux spectateurices qu’iels maîtrisent toutes les langues. Lors de cette 13e édition, ce sont donc six magiciens et magiciennes de l’adaptation qui ont été récompensé·es pour leur talent. En parallèle, l’Extra bille, récompense honorifique créé en 2024, a été remise à deux autrices en remerciement de leur engagement pour la défense de la profession. Alors, place au palmarès ! Roulement de tambours…

Crédit photo : Brett Walsh

Journaljuin 2025

Institutions
27/06Rendez-vous avec la CST
Institutions
24/06Réunion de l'observatoire artistes-auteurs
Institutions
24/06Conseil d'administration de la SSAA
Vie de l'ATAA
23/06Webinaire sur la continuité de revenus
Associations soeurs
23/06Assemblée générale du SNAC
Relations avec les clients
19/06Rendez-vous avec TF1
Institutions
18/06Assemblée générale de la Scam
Associations soeurs
18/06Rencontre ATAA - Les Monteurs Associés
Associations soeurs
17/06Réunion du groupement sous-titrage - doublage du SNAC
Institutions
17/06Conseil d'administration extraordinaire de la SSAA
Vie de l'ATAA
16/06Préparation du Webinaire sur la continuité de revenus
Associations soeurs
16/06Préparation de la soirée de rencontre ATAA - Les Monteurs Associés
Médias
13/06Entretien avec 01.Net
Associations soeurs
12/06Participation à la conférence organisée par l'UPAD dans le cadre de la journée internationale du doublage
Associations soeurs
11/06Participation au Hackaton (IA)
Associations soeurs
10/06Réunion intersyndicale à l'initiative de la SFT (IA)
Prix ATAA
05/06Cérémonie de remise des prix ATAA fiction
Vie de l'ATAA
02/06Réunion du conseil d'administration

Rencontre avec Hervé Rony, directeur général de la Scam - Partie 2

« Il n’y a pas lieu de discuter de droits d’auteur pour une œuvre générée à 100 % par une intelligence artificielle. Pour les œuvres hybrides, la situation devient plus complexe. Même s’il y a intervention humaine, est-elle suffisante pour justifier des droits d’auteur ? C’est toute la question. »

Lire la première partie de l'entretien

Crédit photo : Brett Walsh

L’encadrement de l’IA est-il déjà anticipé dans les contrats et les négociations que la Scam mène actuellement ?

Pour l’instant, il n’y a pas de clauses spécifiques dans les contrats généraux passés avec les diffuseurs. D’autant que ces derniers ne sont pas directement concernés par la question. Nos contrats leur permettent d’exploiter notre répertoire mais à charge pour nous de qualifier les droits redevables et de les répartir correctement. En revanche, nous observons une vigilance nouvelle de la part des producteurs qui ne veulent pas être trompés sur le travail des réalisateurs et des auteurs qui auraient indûment recours à l’intelligence artificielle. À l’inverse, il faut aussi éviter une pression excessive des producteurs qui inciteraient à un usage abusif de l’IA. C’est pourquoi nous négocions actuellement une clause spécifique sur l’IA qui sera, à l’avenir, intégrée à tous les contrats de production d’auteurs. Du côté de la fiction, la SACD a déjà mené des discussions avec les syndicats de producteurs afin de rédiger une clause-type sur l’utilisation de l’IA.

Récemment, des traducteurs de fiction ont déposé des œuvres traduites par IA pour lesquelles ils avaient réalisé un travail de post-édition. La Sacem les a, pour le moment, bloquées afin de mener une réflexion. Qu’en est-il à la Scam ?

Nous n’avons pas encore été confrontés à cette situation, mais nous comprenons ce blocage. Une seule certitude : il n’y a pas lieu de discuter de droits d’auteur pour une œuvre générée à 100 % par une intelligence artificielle, sans intervention humaine. En revanche, pour les œuvres hybrides, la situation devient plus complexe. Même s’il y a intervention humaine, est-elle suffisante pour justifier des droits d’auteur ? C’est toute la question. Être auteur signifie avoir créé une œuvre originale marquée par sa personnalité. Lorsqu’un texte est revu, corrigé ou réorganisé, cela suffit-il pour revendiquer un statut d’auteur ? Même si je ne pars pas du principe que ce travail n’aurait aucune valeur… C’est d’ailleurs toute l’ambiguïté de l’IA.

[Les auteurs] ont une relation ambivalente avec l’IA : ils savent qu’elle peut leur faire gagner du temps, mais ils ne veulent pas pour autant être dépouillés de leur rôle créatif.

Rencontre avec Hervé Rony, directeur général de la Scam - Partie 1

« Nous renégocions en permanence nos accords avec les diffuseurs. Au début, cela m’inquiétait beaucoup. Mais avec le recul, cette souplesse se révèle aussi à notre avantage […]. Aujourd’hui, si Disney produit très peu de documentaires, rien n’indique qu’ils n’en feront pas pléthore dans dix ans. »

Vous dites souvent que le nombre fait la force. En quoi la présence des traducteurs dans le répertoire audiovisuel aide les négociations avec les diffuseurs ?

Lors d’une négociation, nous représentons les réalisateurs et les auteurs de documentaires, mais également les traducteurs. Ce point se révèle fondamental, car ces derniers nous confèrent plus de poids. Par exemple, lors de nos premiers échanges avec Netflix, la réaction de la plateforme américaine a été de contester les demandes de la Scam, argumentant que notre organisation ne représentait que quelques documentaires français, quantité négligeable de leur catalogue. Ils ne nous prêtaient aucun crédit, jusqu’à ce qu’ils comprennent que nous représentions aussi plus de 1 000 traducteurs – potentiellement adaptateurs de leurs documentaires étrangers –, et que ces derniers s’avéraient aussi être des auteurs. Cette position nous renforce donc mutuellement. Comme lors de nos négociations avec National Geographic Channel qui est une des chaînes qui diffusent le plus de documentaires internationaux, ou encore avec Prime Video avec qui nous avons signé un accord cette année, après d’âpres négociations.

Notre plus grand levier est la menace de procès en contrefaçon.

Journalmai 2025

Relations avec les clients
07/05Rendez-vous avec Titrafilm (délais de paiement)
Vie de l'ATAA
05/05Réunion du conseil d'administration
Associations soeurs
05/05réunion de l'intersyndicale

Journalavril 2025

Associations soeurs
29/04Réunion de groupement doublage sous-titrage au SNAC
Médias
25/04Intervention dans le cadre de Les Révélations (Le Havre)
International
21/0411 h - Réunion hebdomadaire de l'AVTE
International
14/0411 h - Réunion hebdomadaire de l'AVTE
Institutions
08/04Rendez-vous à la SACEM (IA)
International
07/0411 h - Réunion hebdomadaire de l'AVTE
Vie de l'ATAA
07/0415 h - Conseil d'administration de l'ATAA
International
31/0311 h - Réunion hebdomadaire de l'AVTE

Journalmars 2025

Relations avec les clients
31/03Participation à la soirée hommage à Cathy Beranger (Titra Film)
International
31/0311 h - Réunion hebdomadaire de l'AVTE
Institutions
28/0315h - Rendez-vous avec la Scam
International
24/0311 h - Réunion hebdomadaire de l'AVTE
Relations avec les clients
21/0310 h - Rendez-vous avec Amazon
Institutions
19/03Table ronde droit d'auteur et IA de la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale.https://www.assemblee-national...
Institutions
18/0315 h - Réunion SACEM
Associations soeurs
17/0318 h - Réunion de l'intersyndicale
International
17/0311 h - Réunion hebdomadaire de l'AVTE
Vie de l'ATAA
17/03Conseil d'administration de l'ATAA, 10h 30
Associations soeurs
13/03Intervention à l'assemblée générale des comédiens de doublage
Associations soeurs
13/039h30 Réunion du groupement doublage - sous-titrage du SNAC pour établir le référentiel tarifaire
Associations soeurs
11/03Rendez-vous avec la CST
Institutions
11/03Conseil d'administration de la SSAA
International
10/0311 h - Réunion hebdomadaire de l'AVTE
International
03/0311 h - Réunion hebdomadaire de l'AVTE

Contre-sommet IA

Réfléchir à Un humanisme de notre temps.

Alors que Paris accueillait un sommet international sur l’intelligence artificielle qui a fait grand bruit, des chercheurs, des enseignants, des artistes, des auteurs, des philosophes, des créateurs, des comédiens ont choisi de se réunir pour réfléchir à Un humanisme de notre temps. L'ATAA y était, pour s'informer, écouter les témoignages, réagir et échanger avec les intervenants et les spectateurs. L'enjeu, l'urgence, nous dit Éric Sadin, philosophe et organisateur de l'événement, en préambule, est de "démonter la doxa", de dévoiler la grande supercherie. Alors c'est parti.

Dès la première table ronde, Guillaume Pitron, journaliste, rappelle ainsi que l'IA, présentée comme virtuelle et immatérielle, a en réalité des effets matériels tout à fait concrets, délétères pour l'environnement, la situation géopolitique et les droits de l'homme. Son développement n'est pas gratuit, il représente un coût considérable du fait de l'extraction de métaux rares, de la consommation d'énergie et d'eau des centres de données et serveurs, de la pollution qu'il génère. Au Congo, par exemple, le coltan est souvent extrait du sol par des enfants, dans un climat de tension et de pression favorables à la violation de droits fondamentaux. Les enjeux financiers sont tels que l'équilibre politique de toute la région, déjà précaire, est totalement bouleversé.

Journalfévrier 2025

Associations soeurs
27/02Réunion de l'intersyndicale
International
24/02Réunion hebdomadaire de l'AVTE
Vie de l'ATAA
24/0215 h - conseil d'administration de l'ATAA
International
17/02Réunion hebdomadaire de l'AVTE
Relations avec les clients
12/02Rendez-vous périodique avec Netflix
International
10/02Réunion hebdomadaire de l'AVTE
Associations soeurs
10/02Contre sommet IA au théâtre de la Concorde
Institutions
06/02Réunion intersyndicale au ministère de la Culture sur le RSA
International
03/02Réunion hebdomadaire de l'AVTE
Institutions
03/02Rendez-vous avec le CNC, en présence des Voix, du SFA, du SNAC, de l'UPAD

8e édition - Prix de la traduction de documentaires audiovisuels

Appel à candidatures : du 1er au 28 février 2025

En février, on pense documentaires ! Et plus précisément, traduction de documentaires.

Le Prix de la traduction de documentaires audiovisuels, organisé en partenariat avec la Scam, s’intéresse à ceux et celles qui, par leur travail, rendent accessibles les programmes étrangers au public français : les traducteurs et traductrices de documentaires. Tout sous-titres, voice-over, technique mixte, docu-fiction adapté en doublage…

Du 1er au 28 février 2025, vous pouvez soumettre votre candidature au comité d’organisation, qui effectuera une sélection à soumettre au jury. La cérémonie de remise du prix aura lieu à l’automne 2025.

Comment participer ?

Pour vérifier que votre candidature répond aux critères du Prix, n’hésitez pas à consulter l'appel à candidatures et le règlement de l’édition 2025. Les candidatures concernent les documentaires diffusés à la télévision et sur plateformes entre le 1er mars 2024 et le 28 février 2025.

À noter : la présence d’une membre du jury travaillant chez Vectracom exclura pour cette édition les adaptations réalisées pour ce laboratoire.

Pour postuler, rendez-vous sur le formulaire en ligne. Vous pourrez joindre les éléments (vidéos et scripts VO et VF) en suivant un lien à la fin du formulaire.

Si vous souhaitez participer, mais que vous avez des difficultés à vous procurer les éléments manquants (la vidéo VF/VOST, notamment), pensez à déposer votre candidature avant la date-butoir : vous pourrez toujours nous envoyer les éléments ensuite.

En cas de doute sur la validité ou la pertinence d’une candidature, n’hésitez pas à nous écrire : prix-documentaire@ataa.fr

Rencontre avec le jury 2024 du Prix de la traduction de documentaires audiovisuels

Mélanie Bréda, traductrice de l’audiovisuel, finaliste 2019 du Prix de la traduction de documentaires audiovisuels

Caroline Cadrieu, directrice artistique, comédienne et autrice d’audiodescriptions

Claudia Faes, traductrice de l’audiovisuel, lauréate 2023 du Prix de la traduction de documentaires audiovisuels

Caroline Franck, responsable de site chez EVA Strasbourg

Marine Héligon, traductrice de l’audiovisuel

Quelle relation entretenez-vous avec les prix ATAA ?

Marine Héligon : Je suis une inconditionnelle des Prix ATAA. Depuis leur création, j’ai assisté à toutes les cérémonies, tant pour les Prix fiction que pour les Prix documentaires. Ce sont des moments rares et précieux. J’étais aussi présente le jour de la création de l’ATAA, même si ma contribution est restée minime. De manière tout à fait inattendue, j’ai été finaliste en 2014 du Prix de l’adaptation d’un film anglophone – époque où le Prix de la traduction de documentaires n’existait pas encore – pour Free Angela, un docu-biopic sur Angela Davis diffusé au cinéma. Quelle fierté pour moi ! J’étais persuadée que je ne recevrais pas le Prix compte tenu de son caractère atypique, néanmoins j’étais comblée que mon travail ait été reconnu.

Caroline Franck : À EVA Strasbourg, nous sommes également très proches du Prix documentaires. Arte est notre principal client – lequel représente près de 90% de notre activité – et depuis des années, nous recommandons à nos adaptateurs et adaptatrices quels programmes soumettre au comité d’organisation. Certains ont été retenus parmi les finalistes, tandis que d’autres ont remporté le Prix. Avec trois finalistes en 2023, je trouvais nécessaire que notre labo ne soit pas omniprésent. C’est ainsi que j’ai suggéré ma candidature en tant que jurée à Jean Bertrand [être juré rend inéligibles les œuvres du laboratoire, ndlr]. Ayant une formation initiale de traductrice, j’étais aussi intéressée par cet exercice intellectuel, et y voyais l’opportunité de découvrir des documentaires différents de ceux que je gère au quotidien pour Arte.

Caroline Cadrieu : À l’inverse de Caroline, je ne connaissais pas l’existence des prix ATAA. En 2022, les organisatrices du Prix m’ont invitée à la cérémonie pour avoir fait la direction artistique de deux documentaires finalistes. En effet, j’avais collaboré avec Marie Laroussinie et Christophe Elson pour Derrière nos écrans de fumée, et avec Elsa Vandaele pour Seaspiracy, tous récompensés, respectivement du Prix et d’une Mention spéciale.

Mélanie Bréda : Pour ma part, j’ai été finaliste en 2019 pour mon adaptation de Fin de partie : repenser la vie et la mort. Le studio m’avait encouragée à postuler et j'avais accepté. Même si à titre personnel, je ne pensais pas mériter un prix pour mon travail sur ce programme moins dense et moins technique que les autres œuvres finalistes. Bien qu'aujourd'hui, je me consacre principalement au doublage et au sous-titrage de fictions, j'ai traduit de nombreux documentaires au cours de ma carrière. Je me sentais donc prête à relever ce défi et c'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai accepté d’être jurée pour l’ATAA.

Caroline Franck et Claudia Faes

Lenny Borger, translating to love more

By Nadia Meflah. Interview conducted in Paris, January 2020

Copyright, Nadia Melfah
“A film is like a novel: you have to translate it for each new generation” Lenny Borger

When Lenny Borger arrived in Paris in the mid-1970s, this young New Yorker from Brooklyn brought with him a love of the French language.

This language, so foreign to him, enchanted his ears when, as a young boy, he discovered, almost in real time, the songs of Jean Ferrat, Léo Ferré and Jacques Brel. The rhythm, like the poetry of the lyrics, would have a lasting effect on him.

It was this unique love that led him to leave the United States for France. And what does an American do in Paris when he also loves the movies? In addition to becoming a frequent moviegoer and visitor to the Cinémathèque française, Lenny became a film critic for Variety, the leading American entertainment newspaper, a position he held until the early 1990s. But translating French films really allowed his mastery and knowledge of the subtleties of the language of both Molière and Shakespeare to shine.

In 1980, Bertrand Tavernier asked him to subtitle his film Une semaine de vacances, starring Nathalie Baye and Gérard Lanvin. It was the start of a long career during which Lenny Borger would translate over a hundred French films into English, with a particular predilection for the cinema of the interwar period. Marcel Carné, Jean Renoir, Julien Duvivier, Henri-Georges Clouzot, Robert Bresson, Georges Franju, Luis Buñuel, but also Jean-Pierre Melville, Claude Chabrol, Jean-Luc Godard, Claude Sautet, Patrick Chéreau, among many others.

Welcoming us into his Parisian apartment next door to the Grand Rex, Lenny recalls his work with words and how it served French cinema.

At the start of 2020, the Cinémathèque française paid tribute to Jean-Luc Godard. You've worked with him and translated some of his films. Which ones?

In the 2000s, Criterion asked me to translate Jean-Luc Godard's classic period, the films of the 1960s. À bout de Souffle was a gem for any translator, as it's a film with an enormous number of puns, some of them very funny. In fact, I'd found a linguistic trick in English for the phrase: “T'es vraiment dégueulasse” / “You make me puke”. When I did the translation, I looked at what had been done before. It has to be said that not everything was well translated, it was much more succinct, we didn't really try to convey the flavor of the dialogue, it was still quite literal.

And then, how can we fail to mention one of the worst puns in his entire filmography, with his film Une femme est une femme (1961)? Anna Karina's last line gave me a hard time. Jean Claude Brialy and Anna Karina are in bed together, and he says to her: “Angela, you're infamous”, to which she replies: “Me? I'm not infamous, I'm a woman”. I found the equivalent in English: he says “Damn you, Angela!” She replies: “No, a dame me”.

When the film was to be re-released in America, I worked alone on it. It was at the Malakoff studio. I remember that Jean-Luc Godard's sister was present in the lab when I wrote that last sentence. I had asked her to come, as I was having translation problems. Much later, Anne-Marie Miéville, with whom I'd had the opportunity to work while working on his films, recommended that I work with him again on Éloge de l'amour.

My colleague Cynthia Schoch and I translated the film, which is a bit of an oddity. It went perfectly. He invited us to see the film at his home in Switzerland. I remember I was a bit grumpy. I didn't want to travel so far for a job I'd be doing in the Paris region anyway. Nevertheless, we took the train to Lausanne, and then a bus to Rolle. He made us feel very welcome and was very friendly, as was Anne-Marie Miéville. It was quite a funny experience. The day after the Cannes premiere in May 2001, he called to tell me how pleased he was with the subtitles. I think I should have stopped there, because after that it got a bit more complicated. With Notre musique, everything became a little more complex, with several languages to translate. But above all, he didn't want everything to be translated.