Prix 2022 de la traduction de documentaires audiovisuels - 5e édition

La sélection est ouverte !

Ce prix, organisé en partenariat avec la Scam, met en lumière un maillon essentiel de la fabrication des versions françaises de documentaires étrangers : les traducteurs et traductrices de l’audiovisuel !

Auteurs et autrices à part entière de ces adaptations pour l’écran, ils et elles sont confronté-e-s à de nombreux défis et doivent faire preuve de rigueur, de justesse, d’imagination – entre autres qualités – pour créer une VF vivante, sans jamais trahir l’œuvre originale.

Comment postuler ?

Avant toute chose, consultez l’appel à candidatures et le règlement de l’édition 2022, disponibles ici.

Pour soumettre votre candidature, il vous suffit ensuite de remplir ce formulaire en ligne. Vous pourrez joindre les éléments (vidéos et scripts VO et VF) en suivant un lien à la fin du formulaire.

Le formulaire sera actif du 20 janvier au 28 février 2022.

Ne soyez pas timides, l’important est de participer et de nous retrouver à l’automne pour célébrer notre beau métier !

Une question ? Un doute ? Écrivez-nous à prix-documentaire@ataa.fr

Journaldécembre 2021

Vie de l'ATAA
13/12réunion du CA

Dépasser la traduction relais

Avec le développement des plateformes, l’offre de programmes étrangers non-anglophones s’est considérablement élargie.

Pour sous-titrer ou doubler ces œuvres, le recours à une « langue pivot » ou « langue relais » se multiplie. Cette pratique n’est pas récente, mais l’ATAA tenait à rappeler ses conséquences dans un contexte de massification sans précédent de l’offre audiovisuelle.

Ce texte est un courrier envoyé à tous les laboratoires de post-productions, diffuseurs et distributeurs.

À l’heure où les canaux de diffusion explosent, à l’heure où délais et budgets sont sous pression, la tentation est grande d’aller au plus vite et au moins cher. C’est une erreur stratégique.

La traduction audiovisuelle est un exercice de synthèse, de choix, d’adaptation et d’interprétation. Travailler à partir d’une langue relais, c’est à la fois limiter les éléments qui permettent de comprendre l’œuvre originale, et rétrécir l’éventail de ses choix. C’est multiplier le risque d’erreurs et de contresens immanquablement générés par une traduction « brute» bâclée car peu rémunérée. C’est perdre la saveur des références et des jeux de mots, et les niveaux de langue qui font l’épaisseur, et même la cohérence (on pense notamment aux tu/vous), d’une œuvre audiovisuelle.

Accorder de l’importance à cette étape cruciale, ce n’est pas seulement témoigner de son respect pour l’original, c’est l’une des meilleures façons de se démarquer de la concurrence. Il serait dommage de s’en priver, car il est plus simple que jamais de trouver la perle rare :

- L’annuaire de l’ATAA, qui compte aujourd’hui plus de 500 membres, permet d’effectuer une recherche par langue source et spécialité. Notre association est par ailleurs en lien avec tous les membres de sa fédération européenne qui regroupe 17 pays.

- Lorsqu’on ne trouve pas quelqu’un qui maîtrise la traduction audiovisuelle et/ou peut traduire vers le français, il est possible de travailler en binôme avec une personne maîtrisant la langue originale du programme. L’essentiel, dans ce cas, étant que cette personne soit justement rémunérée sur la prime de commande et les droits de diffusion, dans le cadre d’un accord avec l’auteur qui signe l’adaptation.

Cette démarche est constructive car elle légitime nos compétences à tous, sociétés et auteurs, ce qui contribue à la pérennité du secteur au lieu de participer à son délitement. Elle vous permettra donc de trouver l’appui de professionnels qui sentiront leurs compétences reconnues et vous aideront volontiers à trouver la meilleure solution. En retour, les commanditaires ne pourront que reconnaître la plus-value concrète apportée par cette approche. À terme, l’investissement est donc largement rentable.

Journalnovembre 2021

Vie de l'ATAA
25/11Portes Ouvertes, Loft Ô Foliz, 18h30

Disastrous subtitles on streaming platforms: who's to blame ?

Subtitling is certainly getting headlines as 2021 draws to a close. Following on from the Roma scandal, SquidGamegate is a fresh reminder of the vital nature of this form of translation and the often disastrous quality of subtitles on major platforms. Lost in translation: The global streaming boom is creating a severe translator shortage, according to the website restofworld.org. A survey by EGA – the trade association whose members are the world’s biggest localization companies – published by the prestigious website Businesswire shows that 61% of viewers encounter problems on a monthly basis with dubbed and subtitled programmes on streaming platforms. The Guardian for its part wants to know: Where have all the translators gone?

The EGA survey gives cause for concern. 65% of the 15,000 subscribers to the platforms surveyed stopped watching a programme at least once in the course of a year because of poor localization quality. And 30% are forced to stop watching every month. For an example of this quality problem, look no further than the Twitter thread created by the French union of authors and composers (SNAC) on the nonsensical French subtitles for TV series Y: The Last Man.

Reactions to these concerns vary considerably depending who one talks to. The localization industry says that poor subtitle quality is due to a shortage of translators, which forces companies to hire less qualified ones. According to the CEO of the infamous company Iyuno-SDI, which has been blacklisted by professional associations in several countries because of its rate-slashing practices, platforms will simply have to settle for below-par subtitles. So much for aiming high. Too much work and not enough translators, apparently – or, as Chris Fetner, EGA’s Managing Director and former Netflix executive creatively puts it, “the sponge can’t take any more water right now.”

Sous-titres désastreux des plateformes de streaming : la faute à qui ?

En cette fin d’année 2021, ce n’est pas peu dire que le sous-titrage fait parler de lui. Écho du scandale Roma, le Squidgate est venu rappeler le caractère essentiel de ce mode de traduction et la qualité souvent désastreuse des sous-titrages proposés par les grandes plateformes. Le site RestOfWorld.org s’inquiète, « Lost in translation : l’explosion du streaming génère une grave pénurie de traducteurs. » Le groupement professionnel EGA, qui rassemble les plus grosses sociétés de localisation du monde, publie une étude relayée par le prestigieux site Businesswire, montrant que 61 % des spectateurs rencontrent tous les mois des problèmes avec le doublage et le sous-titrage de programmes en streaming. Le Guardian n’est pas en reste et se demande, « Où sont passés les traducteurs ? »

Les mirages de la post-édition

Atterrée par les piètres sous-titres espagnols de la série à succès Squid Game diffusée sur Netflix, et rejointe en cela par l'Association internationale des traducteurs et interprètes professionnels, l'Association espagnole des traducteurs-adaptateurs de l'audiovisuel (ATRAE) fait une mise au point sur la post-édition, présentée comme le nouvel eldorado de la traduction. En adaptant le communiqué de l'ATRAE du 13 octobre, l'ATAA se joint à cette prise de position.

Le SquidGate donne l'occasion de démontrer toute l'absurdité et l'inefficacité de la traduction automatique (aujourd'hui appelée "artificielle") alliée à la post-édition. Comme l'Atrae, nous appelons les grandes plateformes audiovisuelles à se garder de cette pratique néfaste pour les spectateurs, pour les œuvres, et qui mine un secteur essentiel déjà très fragilisé.

En vitrine des plateformes, la recherche de qualité de l'adaptation et de traducteurs "talents" ; dans l'arrière-boutique, des machines qui ne comprennent pas, si gavées de data soient-elles, avec des auteurs qui doivent rattraper les pots cassés. Parlons clairement. Tout le marketing des vendeurs de traduction automatique ne pourra jamais masquer l'évidence : traduire, ce n'est pas traduire des mots, mais du sens. C'est là que le terme "intelligence artificielle" s'avère totalement usurpé, car aucune machine ne comprend ce qu'elle "traduit". L'opération est purement statistique, les algorithmes puisant dans d'immenses réservoirs de données pour aligner les mots selon leur probabilité d'occurrence dans un contexte donné. Et non seulement la machine ne comprend pas le texte, mais elle ne voit pas l'image. Il faut donc confier le résultat forcément raté à des humains seuls capables d'en faire des phrases intelligibles et sensibles. Or cette succession d'étapes décousues sera toujours moins réussie (d'aucuns diront "performante") qu'une véritable traduction.

En tant que traducteurs d'œuvres de l'esprit, nous-mêmes auteurs, nous nous devons de poser une question : pourquoi confier une œuvre, quelle qu'elle soit, à un algorithme de traduction dont l'inefficience impose une "post-édition" par un auteur professionnel ? La réponse est évidente : pour payer les "post-éditeurs", c'est-à-dire les traducteurs, deux, trois, cinq fois moins cher, tout simplement. Car "post-éditer" signifie en réalité réécrire.

Le tour de passe-passe ne s'arrête pas là. Les récents "progrès" de la traduction automatique ne sont dus qu'à l'augmentation de la puissance de calcul et de la quantité de données humainement produites aspirées pour nourrir les bases de données. Aucune ambiguïté, la machine ne comprend toujours rien. Cet accaparement des données pose une autre question, celle du droit d'auteur : que nous sachions, nous n'autorisons pas nos commanditaires à utiliser nos traductions pour alimenter un quelconque système d'intelligence artificielle. Il y a là un risque juridique réel.

Cerise sur le gâteau, ce choix de la traduction automatique au détriment de la considération envers les traducteurs et les spectateurs semble d'autant plus décalé qu'il s'accompagne d'une hausse du coût de l'abonnement Netflix. Des bénéfices accrus pour une baisse de qualité ?

Au vu du rôle indispensable de l'adaptation linguistique dans le développement et le succès des plateformes, celles-ci auraient tout intérêt à faire confiance aux talents humains des traducteurs et adaptateurs, qui sont vastes et variés et, contrairement aux logiciels, déjà tout à fait au point. C'est le seul moyen, pour les nouveaux grands acteurs de l'audiovisuel, d'offrir de la qualité.

Faute de quoi, cette course à la médiocrité sapera leur réputation, leur fera perdre des clients et des revenus, et précarisera encore un secteur hautement spécialisé, à la croisée de la technique et de l'artistique. Vision à court terme, échec à long terme.

Clients et spectateurs, nous vous encourageons à faire connaître, autant que vos coups de cœur pour les œuvres, vos coups de gueule devant les mauvaises traductions d'un contenu pour lequel vous payez religieusement chaque mois ; que ce soit de façon publique via les réseaux sociaux, ou en signalant directement le problème sur vos plateformes.


* Article du Guardian

Mesures d'aide pour les auteurs

Les artistes-auteurs ont été soumis à rude épreuve, ces dernières années.
Nos associations et syndicats professionnel.le.s ayant relayé inlassablement les problématiques rencontrées par notre profession en haut lieu, le gouvernement a mis en place diverses aides dont les auteurs bénéficient / ont bénéficié / vont bénéficier depuis 2019 et la transition AGESSA-URSSAF, le changement de taux de la CSG et la pandémie…

Parmi ces mesures, qui portent parfois des noms proches, il faut distinguer :

La mesure de soutien au pouvoir d’achat des artistes-auteurs

Versée au titre de l’année 2018 (en 2019) puis 2019 (en 2020 ou 2021) par l’AGESSA puis l’URSSAF, il fallait cocher une case sur le site de l’AGESSA et envoyer un RIB.

Elle est destinée à compenser la hausse de la CSG, qui n’était pas contrebalancée par une baisse de la cotisation chômage pour nous (contrairement aux salariés).

Le décret correspondant.

Coup de gueule et cri du cœur

Régulièrement, sur un groupe Facebook de traducteurs et traductrices de l'audiovisuel, on peut lire : "Mais que font les syndicats ?" "C'est à l'ATAA de faire bouger les choses !" "Faut faire ceci... y a qu'à faire cela..." "Faut que le SNAC s'empare du sujet !" Et régulièrement, mon sang ne fait qu'un tour.

Au risque de le répéter une millième fois : les organismes qui représentent les auteurs et autrices sont ce que ces mêmes auteurs et autrices en font ! S'il y avait plus d'engagement parmi les collègues, les associations et les syndicats mèneraient plus d'actions, arriveraient à mobiliser plus de monde, auraient plus d'impact et de poids face aux labos, aux clients, aux distributeurs...

Journalavril 2021

Formations
08/04Participation à la table ronde du colloque "Former aux métiers de la traduction aujourd'hui et demain" à Grenoble

Portraits de traducteurs : Elisabeth Fuchs

Suite de notre série de portraits de traducteurs, membres de l’ATAA.
La parole est à Elisabeth Fuchs !

Nom : Fuchs
Prénom : Elisabeth
En exercice depuis : 2006 (en traduction audiovisuelle depuis 2015)

Journalmars 2021

Formations
22/03Intervention en distanciel à l'université de Lille de 14 à 16h
Vie de l'ATAA
10/03CA de mars
Formations
10/03Intervention en distanciel à l'université de Strasbourg à 18 h