Prix 2016 de l’adaptation en sous-titrage

Liste des films éliminés

Par souci de transparence, l’ATAA souhaite présenter la liste des films éliminés de la sélection du Prix de l’adaptation en sous-titrage pour non-conformité aux règles de présentation et de ponctuation françaises, ou pour non-respect du droit moral de l’auteur-e (absence de signature).

Il est à noter que si l’absence de signature était, dans la plupart des cas, synonyme de qualité non professionnelle, certains films non signés étaient traduits correctement et auraient pu concourir.

Le travail artistique et les moyens financiers investis dans la création, l’achat et la diffusion d’un film doivent passer par le filtre de l’adaptation française. Or un mauvais sous-titrage nuit directement à l’œuvre en la dénaturant.

Pour que les œuvres soient respectées et aient les meilleures chances de trouver leur public, l’ATAA encourage les distributeurs à choisir les auteurs et à travailler directement avec eux, en consacrant les ressources nécessaires à la réalisation de sous-titrages professionnels.

Prix ATAA 2016

Retour sur un discours fort

Lors de la remise du Prix de l’adaptation en doublage pour un film en prises de vue réelles, Christèle Wurmser (auteure de doublage, dialoguiste, comédienne et directrice artistique) a fait un discours qui a su toucher l’ensemble du public, par l’émotion qu’il reflétait, la musique de ses mots, la force et la justesse de ses propos. Nous vous proposons de le découvrir ci-dessous, avec l’aimable autorisation de Christèle.

Le « film le plus mal doublé de l’Histoire »

Communiqué officiel

LE « FILM LE PLUS MAL DOUBLÉ DE L’HISTOIRE » :

COMMUNIQUÉ OFFICIEL DE L’ASSOCIATION DES TRADUCTEURS ET
ADAPTATEURS DE L’AUDIOVISUEL

Paris,  le  14  janvier  2016  — L’Association  des  Traducteurs  et  Adaptateurs  de  l’Audiovisuel (ATAA), a découvert avec consternation « le film le plus mal doublé de l’Histoire », présenté aujourd’hui par Patrick Cohen dans la matinale de France Inter, en écho à un billet publié hier sur le site des Inrocks.

Le sous-titrage n’est pas un hobby

Communiqué face au sous-titrage non-professionnel lors du festival Casa Asia Film Week

Merci à Diane Bardinet pour la traduction de ce billet paru sur le site de l’ATRAE (Asociación de Traducción y Adaptación Audiovisual de España).

Au lendemain de la clôture du festival de cinéma Casa Asia Film Week, le 15 novembre 2015, l’ATRAE (Asociación de Traducción y Adaptación Audiovisual de España) a tenu à montrer sa totale désapprobation concernant le sous-titrage en langue catalane de plusieurs films projetés lors du festival, et qui répondait à l’appel à volontaires lancé par ses organisateurs, le centre Casa Asia et les salles Cinemes Girona par le biais de l’organisation Plataforma per la Llengua.

À travers ce billet, nous nous joignons à ceux déjà émis par l’APTIC (Associació Professional de Traductors i Intèrprets de Catalunya) et par l’AELC (Associació d’Escriptors en Llengua Catalana), et dénonçons une pratique qui tire avantage de ceux qui croient à la défense et à la promotion du catalan et qui a porté jusqu’aux salles de cinéma le produit de fansubs, sous-titrages amateurs de qualité douteuse, sous prétexte de vouloir offrir l’adaptation en catalan de productions audiovisuelles aux moyens de distribution limités sur le territoire espagnol.

À l’instar de l’Associació d’Escriptors en Llengua Catalana, nous croyons que les festivals sont une voie d’accès importante à la culture, secteur fondamental de notre civilisation, qui plus est dernièrement fort malmené. L’ATRAE défend l’altruisme et la coopération ; elle ne considère pas que les sous-titreurs et les professionnels de la traduction audiovisuelle se distinguent d’autres professions au moment d’offrir leurs services bénévolement pour la réalisation de projets non-lucratifs. Néanmoins, nous considérons qu’il est important de souligner l’existence d’excellents professionnels du sous-titrage traduisant vers le catalan, et qu’il est nécessaire que les festivals de cinéma tiennent compte dans leur budget d’une somme allouée au sous-titrage. La décision de ne pas rémunérer financièrement le sous-titrage laisse entendre que la traduction est un hobby à la portée de quiconque et non un service professionnel qui doit être rétribué convenablement. »

Rencontre avec Jean-François Cornu

A l'université Sorbonne Nouvelle

Dans le cadre des séminaires TRACT 2015-2016, organisés par l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, Jean-François Cornu, traducteur/adaptateur de l’audiovisuel, sera invité à parler de son livre Le doublage et le sous-titrage, histoire et esthétique (P. U. de Rennes).

Cette rencontre aura lieu le jeudi 10 décembre, de 17h30 à 19h, sur le site Censier de l’Université, 13 rue Santeuil dans le 5e arrondissement (salle Las Vergnas, 3ème étage).

À signaler également au menu de ces séminaires : Samuel Bréan, traducteur audiovisuel, membre fondateur de l’ATAA, interviendra le jeudi 25 février 2016, de 17h30 à 19h, sur le thème : « Jean-Luc Godard traduit/traduisant : logiques et paradoxes d’un auteur ».

Zviaguintsev, en français dans le texte

Pour la sortie du coffret 4 films d’Andreï Zviaguintsev (Le Retour, Le Bannissement, Elena et Leviathan), le distributeur Pyramide Vidéo a demandé à Joël Chapron, adaptateur en sous-titrage de ces films (et lauréat du Prix de l’adaptation en sous-titrage 2013-2014 de l’ATAA pour son travail sur The Major (Zootrope Films), long métrage russe), de rédiger un texte sur son processus créatif et les problématiques rencontrées. Vous pourrez le retrouver dans le livret de l’édition DVD du coffret, disponible dès le 01/12/2015.

Lettre ouverte des auteurs européens du livre aux autorités européennes

Inquiets des projets actuels de réforme du droit d’auteur en Europe, des auteurs européens de livres ont rédigé une lettre ouverte aux instances européennes pour les appeler à préserver le droit d’auteur, garant de la liberté des créateurs et de la vitalité de la littérature européenne. Tous les écrivains, essayistes, nouvellistes, poètes, auteurs jeunesse, traducteurs, auteurs de BD de tous les pays d’Europe sont invités à signer la lettre ouverte en ligne, dont voici le texte intégral :

Entretien avec Jean Noh, adaptatrice coréenne

Entretien avec Jean Noh, adaptatrice coréenne et ancienne membre de la Korean Film Commission, par la revue Tan’gun (revue des Trois Corées).

Remerciements à François-Xavier Durandy pour la traduction depuis l’anglais.

« Quand les réalisateurs se mettent à travailler avec moi, notre collaboration peut devenir très fructueuse. »

Lettre ouverte à la Commission européenne

sur l’initiative pour le « crowdsourcing » (externalisation ouverte) du sous-titrage

Le site de traducteurs de l’audiovisuel germanophones Untertitel-Forum a rédigé un texte envoyé la semaine dernière aux responsables de l’UE, à 93 eurodéputés allemands (tous sauf les trois du NPD, nationaliste, et de l’AfD, souverainiste), aux professionnels du cinéma allemands ainsi qu’aux deux associations professionnelles BDÜ et VdÜ.

En voici la traduction française, réalisée par François-Xavier Durandy, que nous remercions pour sa contribution.

[NB : le délai de 4 à 10 jours indiqué par les traducteurs germanophones pour sous-titrer un film de fiction est une estimation extrêmement basse, le délai préconisé pour une adaptation professionnelle en France étant plutôt de 15 à 20 jours.]

Convention collective en Finlande

Traducteurs de l’audiovisuel et agences de traduction adoptent une convention collective en Finlande. Une entreprise refuse de signer.

Après des négociations ayant traîné pendant plus de cinq ans, l’industrie finlandaise de la traduction audiovisuelle a désormais sa convention collective. Cet accord est conforme aux principales revendications des traducteurs. Une seule agence, SDI Media, ne l’a pas signé.

La convention collective de la traduction audiovisuelle a été adoptée par l’association professionnelle des traducteurs, l’Union finlandaise des Journalistes et le syndicat Akavan Erityisalat ainsi que par les agences de traduction BTI Studios, Pre-Text, Rosmer International, Stellar Text et Saga Vera. L’agence SDI Media, quant à elle, n’a pas signé. Ses employés n’ont donc aucune obligation de respecter la paix sociale.

« Nous avons réalisé l’impossible ! Cette convention collective est une belle réussite, au terme de négociations ayant duré plus de cinq ans, pendant lesquels la composition des parties présentes à la table n’a cessé d’évoluer », a déclaré Petri Savolainen, directeur de l’Union des Journalistes de Finlande.

« Cette convention collective met fin à l’effondrement généralisé et sonne le renouveau de la branche. Elle montre qu’employés et employeurs, s’ils respectent la qualité de leur travail, peuvent faire alliance pour faire avancer leur branche dans l’intérêt de toutes les parties », a déclaré Helena Lamponen, responsable du syndicat Akavan Erityisalat.

« Ce texte répond aux principales revendications des traducteurs », ont poursuivi Helena Lamponen et Petri Savolainen.

La convention est assortie d’un calendrier visant à augmenter graduellement les salaires et honoraires au cours de sa période de validité. Elle stipule également que le sous-titrage doit être rémunéré au sous-titre, revendication fondamentale pour les traducteurs, et non plus à la minute, mode de facturation souvent appliqué par le passé et qui ne tient pas compte de la charge de travail réelle. Elle prévoit enfin que les traducteurs indépendants seront dédommagés par les agences en cas de cession de leurs droits d’auteur.

Toutes les parties ont désormais pour objectif de s’entendre sur un niveau de rémunération harmonisé à l’occasion du prochain round de négociations, a déclaré Petri Savolainen.

Il est en outre extrêmement important pour l’Union des Journalistes que les traductions réalisées pour la radio-télévision publique nationale YLE soient systématiquement couvertes par la convention collective Yhtyneet et ce, indépendamment du statut du traducteur (salarié, indépendant ou sous-traitant).

La convention collective est entrée en vigueur le 11 mai 2015, jour de la fête du Travail en Finlande, et le restera jusqu’au 31 décembre 2017.

(Traduction de l’anglais : François-Xavier Durandy pour l’ATAA, un grand merci à lui !)

Article d’origine ici.

un souffle nouveau en Finlande ?

La Commission européenne s’intéresse aux traducteurs de l’audiovisuel (et aux autres) !

Vous trouverez ici le lien vers le questionnaire lancé à l’initiative de la « DG Connect » à destination des traducteurs. Il fait partie d’une étude plus vaste sur la rémunération des auteurs en Europe. Malgré l’intense lobbying de l’AVTE (AudioVisual Translators Europe) pour que ce questionnaire corresponde à nos profils, vous verrez que les questions sont parfois mal formulées et ne permettent pas de répondre exactement comme nous le souhaiterions. Nous vous invitons tout de même à répondre au mieux. Si vous disposez de peu de temps, concentrez-vous sur les questions obligatoires, cela ne prend que quelques minutes. Et si vous butez sur une question, n’hésitez pas à contacter Estelle Renard par mail (estelle@ataa.fr), qui est secrétaire de l’AVTE et a suivi le dossier.

Les nombreux allers et retours (peu satisfaisants) avec l’institut Europe Economics qui a conçu ce questionnaire, ont pris énormément de temps. La date butoir a été repoussée spécialement pour nous au 21 juin.

Partout en Europe, le droit d’auteur est grignoté, souvent ignoré, parfois même contesté. Alors montrons que nous sommes là et répondons en masse à ce questionnaire !

https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/QuestionnaireforTranslators

Note 1 : le questionnaire est disponible en français, cliquez en haut à droite de la page.
Note 2 : les deux questions portant sur les « droits principaux » et les « droits subsidiaires » sont un peu obscures. Par pourcentage, il faut comprendre le pourcentage de vos revenus annuels. Les « droits principaux », c’est la prime à la commande, soit le montant de votre NDA. Les « droits subsidiaires », ce sont globalement les droits versés par la SACEM et la SCAM.

Salon du Livre 2015 : Sous-titrer Anna Karénine

À voir ou à revoir : au Salon du Livre 2015, sur le stand Place des Auteurs, la traductrice-adaptatrice Isabelle Audinot évoquait le travail de sous-titrage du film Anna Karénine réalisé par Joe Wright et sorti en 2012. Une rencontre animée par Valérie Julia.

Tous les extraits sur la chaîne YouTube de l’ATAA :