Entretien avec Philippe Sarrazin

Auteur de doublage, membre du jury de la première édition du Prix Cinéma (doublage), 2013

À moins de 2 mois de la prochaine remise des Prix du sous-titrage et du doublage, retour sur une première édition du Prix du doublage pleine d’émotion. Le 29 mars 2013, pour la toute première fois en France, des auteurs de doublage ont vu leur travail reconnu et récompensé, par un jury composé de confrères, de directeurs artistiques, de distributeurs…

Parmi ces jurés, un adaptateur de renom, Philippe Sarrazin, qui travaille régulièrement pour le cinéma (The Place Beyond the Pines, Dos au mur…) et a adapté des séries bien connues du grand public (The Shield, Lost…), a accepté de revenir sur cette expérience nouvelle et particulière et nous livre ses impressions.

Blocage de sites de streaming

L’ATAA se félicite du fait que les tribunaux français reconnaissent la légitimité des plaintes déposées par les représentants des ayants droit, et que la justice contraigne enfin les fournisseurs d’accès à commencer à respecter le droit d’auteur.

Plus de détails dans cet article du site lemonde.fr

Listes types de repérage : rêve ou cauchemar ?

Claus Stenhøj, traducteur danois, est auteur de sous-titres indépendant depuis dix-sept ans et membre du syndicat danois des sous-titreurs. Lors de l’édition 2012 du colloque Languages and the Media, fin novembre 2012, il a présenté une contribution en anglais intitulée « English Master Templates – Help or Hell? ». Il nous a semblé intéressant d’en publier ici une version abrégée avec l’accord de l’auteur, car elle pointe du doigt une pratique problématique pour de nombreux auteurs de sous-titres dans le monde.

Claus Stenhøj

Depuis l’avènement du DVD il y a maintenant plus de dix ans, les auteurs de sous-titrage sont souvent amenés à travailler avec des listes types de repérage (English Master Templates, EMT), c’est-à-dire un prédécoupage de la totalité des dialogues en anglais. Les EMT apportent-ils un progrès ? Les sous-titreurs rêvaient-ils vraiment de ce nouvel outil ? Mon expérience du sous-titrage au Danemark et en Scandinavie, ainsi que les témoignages de collègues travaillant par exemple en Inde, au Portugal, en Slovénie et en Finlande, m’ont inspiré les réflexions suivantes.

Retour sur Series Addict

Canal + a diffusé début décembre un documentaire réalisé par Olivier Joyard, Series Addict, qui a suscité de vives réactions de la part des traducteurs/adaptateurs de l’audiovisuel. Il nous semblait donc nécessaire de revenir sur la question.

Series Addict, l'addiction aux séries vue par Olivier Joyard

Mouvement social chez Dubbing Brothers

Les grèves de salariés sont rares dans le secteur de la postproduction audiovisuelle ; raison de plus pour signaler ici celle qui a touché le studio de doublage Dubbing Brothers le mois dernier.

Les salariés (techniciens, pour la plupart) ont entamé un mouvement social mi-mars dans l’espoir d’améliorer leurs conditions de travail et de rémunération. Parmi leurs revendications (source : site du SNTR/SGTIF la CGT) : une augmentation générale des salaires de 5% (non revalorisés depuis deux ans), le paiement des tickets restaurants, conformément à la convention collective, la reconnaissance de l’ancienneté, la majoration des heures de nuit, la mise en place d’une navette vers le R.E.R., la réduction du délai de carence en cas d’arrêt maladie, le paiement des jours enfants malades, la mise en place d’un 13ème mois, et la mise en place d’un compte épargne temps.

Pôle Sourds et Malentendants : bilan 2010

L’objectif du pôle Sourds et Malentendants, pour l’année 2010, était d’aborder les hautes instances de l’État afin qu’elles connaissent les difficultés que rencontre notre profession.

L’objectif du pôle Sourds et Malentendants, pour l’année 2010, était d’aborder les hautes instances de l’État afin qu’elles connaissent les difficultés que rencontre notre profession.

a) En janvier – La question parlementaire

Une première tentative avait été lancée auprès de M. Franck Marlin, député de l’Essonne. Vu le calendrier parlementaire, la question sur les difficultés de notre profession n’est pas rentrée dans les priorités du moment.

b) En février – Remise du Rapport sur les métiers à Mme Morano

En 2009, l’Unisda (Union Nationale pour l’Insertion Sociale du Déficient Auditif) avait réuni l’ensemble des métiers liés à l’accessibilité aux personnes sourdes et malentendantes. Ce COPIL auquel nous avions participé s’est achevé sur un rapport retraçant les besoins en professionnels. Ce rapport fut remis à Mme Nadine Morano, le 12 février 2010.

c) En juin – La lettre aux hauts dirigeants

De nombreux adaptateurs avaient accepté de signer la pétition à remettre aux hauts dirigeants.

Ce courrier avait été adressé à Mme Valérie Létard, Secrétaire d’État au développement durable et à M. Laurent Wauquiez, Secrétaire d’État à l’Emploi. Aucune suite n’a été donnée par l’un ou l’autre des secrétariats.

d) En novembre – La question au gouvernement

Grâce à l’action de Nathalie Diu, la précarisation de notre profession est clairement posée au gouvernement.

Toujours dans l’objectif de reconnaissance de notre statut professionnel, nous allons prendre contact avec les responsables des organismes suivants :

- Le CIH (Comité Interministériel du Handicap)

- Le CSA (Comité Supérieur de l’Audiovisuel)

En 2011, l’action du gouvernement sera sans doute portée sur les métiers à précarité latente. Cela bouge déjà dans d’autres domaines, notamment le journalisme.

Nous devrons être présents dans ces actions afin de protéger nos métiers.

L’impact de la numérisation sur la traduction audiovisuelle

L’article suivant est paru dans le Bulletin des Auteurs, revue trimestrielle du SNAC (Syndicat National des Auteurs et Compositeurs), au sein duquel se trouve un groupement doublage/sous-titrage. Nous remercions vivement Vanessa Bertran de nous avoir autorisés à reprendre ce texte ici.

La numérisation dans la filière : les entreprises ont quelques perfos d’avance…

Qu’importe le flacon… Le plaisir d’écrire reste le même, qu’on utilise le crayon à papier ou la bande rythmo virtuelle, c’est l’auteur qui doit s’imposer à la technique et non l’inverse. Mais force est de constater que l’apparition du numérique dans les filières doublage et sous-titrage a considérablement modifié notre manière de travailler, tant d’un point de vue pratique que juridique et économique. Libre à chacun de juger s’il s’agit d’un progrès, et si ça n’en est pas encore un, pourquoi ne pas essayer, par notre action, de faire en sorte qu’il le devienne ?

Sous-titreur = un métier ?

Un petit film formidable réalisé par Ivan Verbizh pour la semaine du sous-titrage.

Avec les interventions de Sophie Benaben, coordinatrice du pôle sous-titrage sourds & malentendants de l’ATAA, et de Thierry Jullien, du CAASEM.

Sous-titrage pour les sourds et malentendants

Communiqué officiel

L’ATAA se mobilise pour le maintien d’adaptateurs professionnels garants d’un sous-titrage de qualité destinés aux personnes sourdes et malentendantes.

L’ATAA (Association des Traducteurs et Adaptateurs de l’Audiovisuel) interviendra à la table ronde, qui se déroulera mardi 24 novembre 2009, de 10h30 à 12h30, à l’Espace Fondation EDF, 6 rue Récamier, 75017 Paris (métro Sèvres-Babylone). Cette journée, organisée dans le cadre de la semaine du sous-titrage (www.semainedusoustitrage.org) par l’UNISDA (Union Nationale pour l’Insertion Social du Déficient Auditif) et l’AFIDEO (Association Française pour l’Information et la Défense des sourds s’exprimant Oralement), sera ouverte par M. Patrick Gohet, président du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées. Pour une meilleure accessibilité à la culture audiovisuelle aux personnes déficientes auditives, le Pôle sous-titrage pour les sourds et malentendants de l’ATAA se félicite des avancées technologiques qui, depuis quelques années, révolutionnent le sous-titrage, comme la reconnaissance vocale. Néanmoins, si elles améliorent l’accessibilité aux programmes pour le public sourd ou malentendant, ces avancées technologiques se développent sans encadrement qualitatif ni concertation avec le public concerné ! De plus, les nouveaux domaines d’application (cinéma numérique HD, Internet, VoD, téléphonie mobile) ne semblent pas s’investir dans cette forme de sous-titrage et s’ouvrir ainsi aux 6 millions de personnes déficientes auditives. Pour tenter de remédier à ces manquements, de nombreuses questions seront débattues lors de cette journée.

  • Comment améliorer la qualité et ouvrir les nouvelles technologies au sous-titrage pour les personnes déficientes auditives ?
  • Peut-on obtenir une homogénéité du sous-titrage quel que soit le support audiovisuel ?
  • Quel avenir pour les adaptateurs actuels ? Quel statut leur permettra d’être protégés des aléas du marché et de se former à l’évolution de la profession ?
  • Qui seront les adaptateurs de l’avenir ? Par qui et comment seront-ils formés ?

A noter que ces questions font déjà l’objet de concertations et de débats réguliers entre les professionnels de l’audiovisuel et les associations de personnes déficientes auditives, auxquels participe activement l’ATAA.

La coordination du pôle S&M de l’ATAA

Pour plus de renseignements, vous pouvez nous écrire à pole-sourd-malentendant@ataa.fr ou contacter Sophie Bénaben (06 11 18 22 73).

L’ATAA (Association des Traducteurs et Adaptateurs de l’Audiovisuel) a été créée en 2006 et fédère près de 200 adaptateurs prestataires de l’ensemble des laboratoires de post-production.

16 juin : AG de la SACEM

L’assemblée générale de la SACEM aura lieu le 16 juin à 14h30. On y élira le Conseil d’administration et les commissions statutaires. Cette année, pour la première fois, un auteur de doublage, Pierre Calamel, se présente au CA de la SACEM. Soutenir sa candidature servirait notre profession et augmenterait notre visibilité au sein de la Sacem.

Attention : il est probable que vous n’ayez pas reçu de matériel de vote, mais tous les membres de la SACEM ont le droit de voter s’ils se déplacent.

Voici un petit portrait de notre candidat, tiré de l’Écran Total spécial Cannes de 2005.

Après un passage par la musique, comme studio manager au mythique château d’Hérouville de Michel Magne (1973 – 1978), Pierre Calamel fait ses débuts au cinéma comme attaché de presse. Il est chargé pour Cinema International Corporation (MGM, United Artists, Paramount, Universal) de traduire et adapter les brochures de presse. « Je voyais les films en même temps qu’Anne et Georges Dutter et je rêvais. » A force de « tanner » le directeur technique, il obtient de faire un essai, puis adapte son premier film en 1986, Week-end de terreur. Depuis, il a signé la version française d’une quarantaine de longs métrages (le plus souvent doublage et sous-titrage), dont A la recherche de Bobby Fischer, In & Out, Fast and Furious, Flesh and Bone, Mo’Better Blues, American Me, Star Trek, Le grand bleu, d’une dizaine de téléfilms HBO ainsi que plusieurs épisodes de séries (Olive et Tom, Fallen Angels, Profiler, Boomtown).

Pierre Calamel est très engagé dans la défense de son métier. Il est membre de la commission de l’Audiovisuel de la Sacem depuis 2003 et membre du conseil syndical et du comité directeur du groupement Doublage et Sous-titrage du Syndicat National des Auteurs et Compositeurs (SNAC).

Woods TV et Discovery Channel

Communiqué officiel

L’Association des Traducteurs-Adaptateurs de l’Audiovisuel se joint aux auteurs des traductions de documentaires destinés aux chaînes Discovery Channel et Discovery Real Time, diffusées en France par le biais du bouquet CanalSat, pour tirer la sonnette d’alarme suite à la dégradation de leurs conditions de travail. La rémunération des traducteurs a en effet baissé de 10% suite à la renégociation du contrat de Discovery avec son sous-traitant, la société Woods TV.

Malgré les sollicitations répétées des traducteurs, Discovery et Woods TV n’ont pas souhaité organiser une réunion tripartite qui aurait permis de renouer le dialogue et d’aborder le fond du problème. Cette baisse imposée sans concertation rend impossible l’obtention d’un travail de qualité, qui est pourtant le credo d’un groupe qui affiche sa volonté de présenter au public des documentaires de prestige. À cette occasion, les auteurs tiennent à rappeler l’importance capitale d’une adaptation de qualité (recherche de vocabulaire technique, niveaux et registres de langue, qualité du français, ton, fluidité) afin de rendre les programmes accessibles aux publics francophones.

Pour en savoir plus, suivez les discussions sur le forum (réservé aux adhérents de l’ATAA)

Objectif SCAM pour Christophe Ramage

Pour la première fois de son histoire, un traducteur de l’audiovisuel se présente au conseil d’administration de la SCAM. Son nom : Christophe Ramage. Comme tous les super-héros, il s’entoure d’une aura de mystère et rechigne à parler de lui, mais les enquêteurs de l’ATAA ont tout de même réussi à glaner quelques informations sur le personnage…

Le héros du jour dans ses habits de lumière

Né sous un pied de vigne bourguignon, le jeune homme débarque à Paris dans les années 90, sa cape et son collant dans sa valise. Il intègre l’Institut Supérieur d’Interprétation de Traduction (ISIT) et adopte dès lors la combinaison, linguistique cette fois, qui ne le quittera plus : anglais et allemand -> français. Il se lance ensuite dans la traduction audiovisuelle en apprenant le métier sur le tas, au contact des professionnels. Dès 1996, le destin lui sourit et il s’installe à son compte. Depuis, il vole de toits en toits la nuit pour aérer son costume et adapte des documentaires le jour pour divers laboratoires de doublage/sous-titrage et sociétés de production.

Membre de la première heure de l’ATAA, il est aussi sociétaire de la SCAM. A l’arrivée du printemps, mû par son sens du devoir, il a chaussé ses célèbres bottines rouges, bouclé son ceinturon et le voici candidat au conseil d’administration de la SCAM, pour la plus grande fierté des traducteurs de l’audiovisuel.

VOTEZ POUR CHRISTOPHE ! Membres de la SCAM, vous le trouverez sur la liste A « auteurs d’œuvres audiovisuelles ». Si ce n’est déjà fait, vous pouvez voter dès maintenant en ligne, ou encore le 3 juin 2009, lors de l’assemblée générale de la SCAM.